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Dr Iheb Kechaou Cardiologue Hammam-Lif Ben Arous Tunisie

Le cathétérisme



Le cathétérisme cardiaque interventionnel est une technique qui permet par l’introduction de sondes et de matériel divers dans la circulation sanguine et d’effectuer des interventions au niveau du cœur et des vaisseaux.

La procédure se fait sous anesthésie locale en introduisant une petite canule (‘introducteur’)  dans l’artère et/ou la veine fémorale (au niveau du pli de l’aine) ou parfois dans d’autres vaisseaux (ex : veine sous calviere). Ces petites canules qui resteront en place pendant tout l’examen permettent d’introduire les différentes sondes et autre matériel nécessaires pour l’intervention. La progression de sondes dans les vaisseaux et dans le cœur est visualisée grâce à la radioscopie (Rayons X). Parfois l’échocardiographie transoesophagienne (càd écho avec la sonde introduite dans l’œsophage) est également utilisée pour guider certaines procédures.

La durée de l’examen est extrêmement variable en fonction du type d’intervention et de l’âge du patient (interventions plus délicates chez le petit enfant). Le malade est surveillé après l’intervention pendant au moins une heure avant de retourner dans son unité de soins où il pourra être réalimenté assez rapidement. Il devra toutefois rester couché pendant quelques heures afin d’éviter que les points de ponction ne saignent. Le sujet ne ressentira en général aucune douleur après le cathétérisme, tout au plus une gêne au point de ponction. Le lendemain, une échocardiographie, un ECG et souvent une radiographie du thorax seront effectués afin de vérifier l’efficacité du traitement.

Trois grands types d’interventions peuvent être décrites :
  1.  la dilatation de valves cardiaques, d’artères ou de veines, lorsqu’elles présentent ce que nous appelons des ‘sténoses’. Une sténose valvulaire correspond à une valve qui ne s’ouvre pas bien lors du passage de sang. La sténose des artères ou veines correspond à une réduction de calibre du tuyau, empêchant par là un bon passage du sang.
  2. la fermeture d’orifices anormalement présents entre les cavités cardiaques, comme les communications interauriculaires, les communications interventriculaires, les canaux artériels persistants etc.
  3. la création de certains orifices, afin de permettre à un cœur mal formé de mieux fonctionner.